Directive






La marche s'opère le long d'un escarpement sans visible fin
Pas à pas, la main touchant pour s'orienter les messages encodés des rêves
Le vide n'est pas sombre
Je m'obéis au doigt et à l’œil
Programme avec rigueur la réfection
La maîtrise minutieuse du temps
Je prends les échos innombrables du réel à plein bras
Leur donne forme
A la minute près, j'écoute chacun de leur battement
Je laisse au fossé l'allégeance à la peur
Et tente d'entr'ouvrir les rideaux lourds des scènes abandonnées
J'avance dans des soubresauts
Des sorties discrètes
J'avance sur l'emploi du temps de défaites surannées
Avec l'envie comme un point d'eau
De m'asseoir sur les ferries ombragés
Enfin
Repartir vers la respiration du large






Juin 2015