Fenêtre sur cour








Le fenêtre ouverte laisse s'enfuir ton ombre
Entre les voûtes vibre le son d'autres voix
Les jours se poussent et s'entassent dans les angles de ma mémoire
L'horizon est lisse. Je n'y suis pas

La fenêtre ouverte laisse s'enfuir ton ombre
La succession des tentatives d'accostage
M'amène sur un quai où l'air est encore inerte
L'horizon est vaste. Je m'y poursuis

La brise venue d'ailleurs fait battre les ventaux
Le rythme tendu du silence entre deux systoles
Heurte mes talons qui tremblent
L'horizon est une faille. Je m'y vois

La fenêtre ouverte laisse entrer les bruits lents
Et les retours, et les passages
Les bercements d'autres nuits pleines
L'horizon est doux parfois . Je m'y cherche




Juillet 2015